Prada se « réveille », 20 ans plus tard...


Ce n'est un secret pour personne (et surtout pour les lecteurs de ce blog), mode et diversité ne font vraiment pas bon ménage. Bien au contraire. J'ai du mal à croire concernant ce qui va suivre, et pourtant, c'est la triste vérité : la dernière fois que la maison Prada a fait appel à une mannequin de couleur dans le cadre d'une campagne promotionnelle, c'était en 1994. Autrement dit, il y a près de 20 ans. Ou presque. En effet, lors de la campagne Automne/Hiver 2010, on peut apercevoir une mannequin de couleur (euh, "apercevoir" c'est un bien grand mot, hein...) Oui, en arrière plan, se fondant presque dans le décor... je n'ai même pas réussi à trouver le nom de la mannequin, c'est dire. Sans vouloir faire preuve de mauvaise foi, mais comme par hasard, c'est elle qui n'est pas dans la "lumière", contrairement à tous les autres mannequins présents sur la campagne. Enfin bref. Lorsque j'ai découvert les premières photos de la campagne Prada Automne/Hiver 2013-14, j'ai presque cru à un mirage. Ainsi, celle qui succède à Naomi Campbell, 20 ans, répond au nom de Malaika Firth. Âgée de 19 ans, elle est d'origine kenyane mais vit en Grande-Bretagne. Après l'apparition des clichés sur la toile, la marque italienne a suscité bons nombres de commentaires positifs. Mais pas que. En effet, cela ne choque personne qu'il ait fallu attendre près de 20 ans pour de nouveau voir une mannequin de couleur dans une campagne Prada ? De plus, est-ce seulement moi, ou le teint de Malaika Firth semble avoir été légèrement éclairci sur les clichés ? En tout cas, niveau promo c'est réussi, vu le buzz (qu'il soit positif ou non) que cette campagne suscite déjà. Malgré tout, je trouve que dans l'ensemble, c'est une campagne vraiment très réussi, et pour le coup, vraiment placé sous le signe de la diversité. En effet, Fei Fei Sun est également l'un des visages de la campagne. Espérons maintenant que cette campagne soit un déclencheur, et serve d'exemple à d'autres maisons... Car le cas de la griffe italienne Prada est loin d'être isolé. (Exemple de la maison Dolce & Gabbana par exemple, qui fait délibérément le choix d'égéries exclusivement caucasiennes pour ses campagnes... no comment).

1 commentaires :

  1. J'ai adoré ton article, définitivement passionnant !
    Et je me suis demandé si le fait de voir que très rarement des femmes de couleur ne seraient pas pour rentrer dans les " standards " ou plutôt les goûts des acheteuses. Je veux dire par là, le point de vue politique des acheteuses ( pour la plupart ayant de l'argent etc... ).

    Super blog où je suis depuis longtemps déjà.
    Bonne continuation.

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